SONG 14

 

en jeu : accords à renversements transposés sur une même note de basse / ostinato modal ( modes 4 sur pédales basse ) / polyrythmie

forme globale : 4 périodes modales de 36 temps ( 8 mesures de 4 ½) : gravités G, Ab, Bb, A 

la bassse et la batterie s’inscrivent dans un grid rythmique immuable: 5-6-7 5-6-7 / 7-6-5 7-6-5 = 12 durées = 18 temps ( 2x pour chaque période )

les durées peuvent être divisées par 2 :  5 ( 2+3 / 3+2), 6 (3+3), 7 (3+4 ou 4+3)

l’ostinato de basse est fonctionnel ( pédales G, Ab , Bb, A ), ou mélodise librement le mode apparenté à chaque mesure de 4 ½

pour arrondir les angles, un contrepoint rythmique d’accords balise la forme en 4 ( 9 accords x 4 temps = 36 ) et provoque un léger déphasage :  la même suite de M4 se décale anticipativement d’une croche à chaque mesure / un appel de cloches ( 3 accords répétés ) clôture chaque période modale / les voicings sont issus d’une série d’accords à renversements transposés sur une même note de basse, justement délestés de cette note de basse ( qu’on retrouve uniquement dans le chiffrage, et dans l’ostinato de basse )

construit sur l’inversion du grid basse batterie  ( 7-6-5 7-6-5 / 5-6-7 5-6-7 ), le backing mélodise les M4 en petites cellules descendantes, il est joué sur la dernière forme et annonce le ‘repeat ad lib’  qui clôture le morceau

ce morceau est un conçu comme un gros monolithe, open for solos : l’architecture est figée, et invite les solistes à s’inscrire dans les différents agencements rythmiques et les déphasages harmoniques

une version midi complète, avec basse mouvante et ad lib sur la fin  

dans la vraie vie, ça pourrait donner ceci : ici une prise ‘fonctionnelle’, les solos imbriqués des deux claviers et du sax et de la flute se fondent dans le flux intense et continu de la basse et de la batterie