JUNG ( part2 )

 

en jeu : MATL-ST / MATL-12-tone / deci talas / aléatoirité

 

introduction

l’introduction propose un double parcours mélodique et harmonique éthéré, écrit pour deux claviers / chaque parcours débute avec un unisson sur C, ensuite les séries mélodiques sont déroulées librement, hors tempo / en top note d’un voicing libre, seules les 4 notes hors mode sont harmonisées, suivant 4 configurations modales différentes :

EM2 / EM3 / FM3 / FM6 ( 4x )

EM2 / FM3 / EM6 / FM6 ( 4x )

FM2 / EM3 / FM3 / EM6 ( 2x )

FM2 / EM3 / EM6 / FM6 ( 2x )

le calme avant la tempête, deux histoires simultanées interprétées librement,  chacune dans sa bulle

open for solos

la forme tourne sur 16 mesures : c’est une longue plage ouverte, où les solistes se fondent dans un gros magma composé d’une multitude de mouvements mélodiques et complexes rythmiques superposés en perpétuelles rotations

fonctionnalités des 14 différents mouvements :

 1-2-3-4

4 guides mélodiques basées sur des séries all-intervals, ‘condensées dans un ambitus d’une octave C-C / Db-Db / E-E / F-F /

 1 ( gravité C ) :  déroulé des 8 séries A1 A2 B1 B2 C1 C2 D1 D2

chaque série est disposée sur une cellule rythmique 222365(4+1)

2x (222365) doubles croches = 2x 20 double croches = 2 x 5/4

 

2 ( gravité Db ) : 6 séries ( triolets ) A1 A2 B1 B2 C1 C2 ( t+1 )

chaque série est disposée sur une cellule rythmique 222365(4+1) en triolets : l’équivalence double croche = triolet donne un rapport de durée 3 : 2 ( 3 cycles en doubles = 2 cycles en triolets ), 2 déroule donc 6 séries sur la forme de 16 mesures

 

3 ( gravité E ) : 8 séries A1 A2 B1 B2 C1 C2 D1 D2 ( t+4 )

chaque série est déposée sur une cellule rythmique 1463222 ( miroir rythmique 1)

 

4 ( gravité F ) : 6 séries ( triolets ) A1 A2 B1 B2 C1 C2 ( t+5 )

chaque série est disposée sur une cellule rythmique 1463222 ( miroir rythmique 2) en triolets 

 

1, 2, 3 et 4 sont surtout des lignes directionnelles pour la basse, la guitare et la batterie, elles peuvent être combinées aléatoirement ( passages d’une ligne à l’autre ) et forment l’ossature rythmique du morceau, sur laquelle peuvent être injectées les 8 cellules mélodiques flottantes, de manière aléatoire ou organisée

etc..multitude de combinaisons possibles de 1,2,3 et 4, + I, II, II, IV, V, VI, VII et VIII

 

I = 1 (t+6) ou miroir 1 (même suite de durées que 1, en quintolets )

il faut rajouter 2 séries all-intervals (en quintolets) pour ‘rentrer’ dans la forme de 16X5 = 80 temps = 240 triolets ( 6 parcours mélodiques ) = 320 doubles ( = 8 parcours mélodiques ) = 400 quintolets ( = 10 parcours mélodiques ) : ce seront les ‘mélodies série’ des basses des ST

C C# B D Bb Eb A E G# F G F#

C C# B G# E A Eb Bb D F G F#

 

II :  sur la structure rythmique de 3 en 5ets :

2 parcours mélodiques = la série des basses des ST

C C# B G# E A Eb Bb D F G F#

C C# B D Bb Eb A E G# F G F#

+  les 8 séries mélodiques de 3 en miroir mélodique

 

le parcours de II est en miroir par rapport à la structure du parcours de I

2ème mélodie des basses des ST

1ère mélodie des basses des ST

D2

D1

etc…

 III : construit sur la formule du tala dhruva version quintolets + ajout (6)

( commence sur la 5ème mesure )

3233 4244 5255 7277 9299 (+6) = 100 = 20X5 = 20 temps

tala dhruva en quintolets + ajout = 4 mesures de 5/4

la mélodie est tirée de la première série des voicings des ST en EM4 ( les 12 premières ST ) /  juste une note en moins : le D# grave de la 6ème ST MB/D#

sur chaque début de sous-cycle (3233-4244-etc…) une dyade délimite ces sous-ensembles rythmiques

deux possibilités : une septième majeure au-dessus, ou une neuvième mineure en-dessous ( choix aléatoire dans la composition en tout cas : mais la dyade doit rester en EM4 / un des accords contient un G#, mais c’est parce qu’il s’agit de la 9ème ST de la première série des ST : mC#/G# ( = basse étrangère au mode, mais 9ème note de la série des basses….)

 IV : basé sur la formule du tala dhruva version quintolets + ajout (6) en miroir rythmique

( termine sur la 12ème mesure )

9929 7727 5525 4424 3323 (+6) = 100

20X5 = 20 temps

un parcours dhruva quintolets ( miroir rythmique) + ajout = 4 mesures de 5/4

mélodie flottante en EM4, une dyade ‘délimite’ les sous-ensembles rythmiques (9929-7727-etc…)

III et IV ( + basse 1,  ça commence à se complexifier) :

V et VI : construits sur la formule du tala dhruva en double croches + ajout (6)

3233 4244 5255 7277 9299 (+6) = 100 = 25 temps

monnayage parfois utilisé sur les valeurs 9 :  4+5 / 5+4

6 cellules mélodiques composées de séries dodécaphoniques

V et VI sont insérés différemment au sein de la forme de 16 mesures

V : 3 dhruva avec un gap de 2 ½  entre le premier et le 2ème, et entre le 2ème et le 3ème

(25+25+25+5 = 80 = 16 mesures de 5/4)

VI : 3 dhruva avec un gap de 1 au début, pas de gap entre le 1 et le 2ème, un gap de 2 entre le 2ème et le 3ème et un silence de 2 temps pour terminer

(1+25+25+2+25+2 = 80 = 16 mesures de 5/4)

V et VI sont tous les deux constitués de 3 groupes dhruva en canon rythmique (conséquence des gaps)

1er passage : décalage de 1 

2ème passage : décalage de 1,5

3ème passage : décalage de 2

VII et VIII sont des séries mélodiques ( même principe du miroir central qui fait office de filtre transpositeur triton )  pouvant être injectées à tout moment, hors tempo

IX : clave

tala triputa

: clave

tala matsya :  323 424 525 727 923 ( normalement 929) = 60 = 2 mesures de 5/4 en sextolets

les deux claves triputa et matsya tournent sur deux mesures de 5/4

les signatures tonales proviennent de la matrice harmonique des JUNGs ( voir JUNG part 1 )

 

JUNG part 2 est un chaos organisé : la forme de 16 mesures se répéte ad lib, et chaque répétition propose différentes combinaisons et superpositions, l’instrumentation est libre et dépendra de la couleur et de la densité recherchée / les suites de signatures tonales peuvent servir de couleurs ajoutées, sur lesquelles peuvent s’appuyer les solistes / for safety reasons, dans ce morceau basse et batterie restent en binôme, et lorsqu’ils passent d’une ligne à l’autre ils font le saut ensemble

 

un enregistrement de la pièce pour entendre ce que ça pourrait donner dans la vraie vie :ici  basse et batterie passent sur les découpes quintolets systématiquement entre mesures 13 et 16, à la fin des parcours harmoniques