subsets tonaux disjoints
OM :‘les MATL sont plus harmoniques que mélodiques, et l’étrangeté de leur couleur provient de leur impossibilité de transposition, impossibilité due au fait qu’ils sont dans plusieurs tons à la fois, sans polytonalité / cette ubiquité ( =capacité d’être dans plusieurs endroits à la fois ) tonale différente pour chaque mode, est telle qu’ils pourraient être qualifiés par des jumelages de couleurs complémentaires’ ( in GOLEA )
le concept des STD découle directement de cette idée : le mode résulte du jumelage de deux ( ou trois ) de ses subsets à référence tonale, sans intersection / on s’approche d’une lecture verticale du mode, qui permet justement de le visualiser de manière polytonale : un autre angle de lecture, des contours plus définis, des couleurs référencées, une résultante moins abstraite
les STD sont une ressource abondante pour générer des exercices de reconnaissance modale et des matières premières pour la composition
quelques exemples:
– dans ‘SONG 4’, les modalités FM4 et FM6 s’exposent en couleurs tonales complémentaires
– dans la partie ‘open for solos’ de ‘SON’, les modalités EbM4 et FM6 s’alternent, et sont tous deux distillés en deux subsets tonaux disjoints 4+4 ( les // indiquent les STD en relation de triton)
– la couleur harmonique de ‘LOWER REALMS’ est basée sur un ensemble de STD des modes CM4, EM6 et FM6
une matrice dont sont extraites des séquences d’accords, dédoublées par superposition et décalage / exemple pour les 4 premières mesures
( explicatif exhaustif sur la page dédiée )
– cette même matrice est recyclée dans ‘GRETA T’ : la modalité CM4 se dévoile en binômes de STD
( explicatif exhaustif sur la page dédiée )
les subsets tonaux d’un MATL donné sont dits disjoints lorsque l’union de leurs PCsets distincts génère le PCset du MATL, sans intersection / on peut assouplir le principe, par exemple au départ d’une intersection commune : le concept des STD se rapproche alors de celui des ‘accords tournants’ et des ‘intersections’ ( voir l’explicatif du morceau MLK (3) qui illustre une utilisation plus complexe des STD, avec des principes de notes communes et notes ajoutées )
exemple au départ de deux nuclei tonaux de base : la triade majeure et la triade mineure sont tous deux inclus dans 5 modes
pour C E G : CM2 / CM3 / C#M3 / FM4 / DM6
pour C Eb G : CM2 / CM3 / C#M3 / C#M4 / C#M6
on ouvre là un terrain de jeu idéal pour improviser en naviguant mélodiquement/harmoniquement dans une constellation polymodale autour d’un centre de gravité très connoté ( common subset modulation : voir chapitre ‘intersections’ )
un mode résulte du jumelage de deux de ses subsets à référence tonale, sans intersection : il devient un ensemble polytonal, et peut être utilisé sous forme de polychords : la couleur modale peut s’exposer sur plusieurs registres
quelques exemples d’explorations modales verticales, ici au départ de DbM6 = Dbmaj11 + B7#5
on arpège les subsets
on arpège le mode au départ de chaque degré
on répertorie les permutations
au départ de cette matrice, libre cours à toutes sortes de combinaisons
exemples : DbM6 arpégé au départ de C, permutations 1243 et 1423, etc…
on peut détailler le parcours de reconnaissance d’un mode avec un ensemble de binômes STD :
exemple pour EM6 : 4 combinaisons d’arpèges au départ de chaque degré
( STD EM6 des 4 premières mesures du morceau GRETA T )