SONG 10

 

en jeu: accords à renversements transposés sur une même note de basse / aléatoirité / polymodalité ( par contraction-extension d’un même cycle superposé à lui-même )

le matériel harmonique est généré par deux suites d’accords à renversements transposés sur une même note de basse, qui s’articulent sur 6 architectures rythmiques différentes de 24 durées, pour une longueur totale de 60 temps

  • découpe principale en 2½ : régulière ( 24 x 2½ = 60 )
  • découpe principale en 3 : 3 3 1½-1½ 3 3 3 3 1½-1½ 3 3 * 3 3 1½-1½ 3 3 3 3 1½-1½ 3 3
  • découpe principale en 4 : 2-2 4 2-2 4 2-2 4 2-2 2 * 2 2-2 4 2-2 4 2-2 4 2-2
  • découpe principale en 4½ : (3) 2½-2 2½-2 2½-2 2½-2 2½-2 2½-2 * 2-2½ 2-2½ 2-2½ 2-2½ 2-2½ 2-2½ (3)
  • découpe principale en 5½ : (2½) 3-2½ 3-2½ 2-2-1½ 3-2½ 3-2½ * 2½-3 2½-3 1½-2-2 2½-3 2½-3 (2½)
  • découpe principale en 7 : (2) 3½-3½ 2-2-3 2-2-3 2-2-3 * 3-2-2 3-2-2 3-2-2 3½-3½ (2)

on notera qu’excepté 2½,  toutes les durées sont ‘monnayées’ ( reliées ici par un trait d’union ): 3 ( 1½ + 1½ ), 4 ( 2 + 2 ), 4½ ( 5½ ( 3 + 2½ / 2 + 2 + 1½ ), 7 ( 3½ + 3½ / 2 + 2 + 3 ) et que les découpes de 4½, 5½ et 7 sont recentrées ( les durées entre parenthèses marquent les durées d’encadrement )

(*indique un miroir)

 

la superposition des différents pavages rythmiques crée un morphing modal subtil et des va-et-vient de contractions et d’étirements : les 24 accords ont une même marche à suivre, ils se fondent dans leur propre écho et, en fonction des superpositions en jeu et des dynamiques locales, un jeu du chat et de la souris s’installe, ils se suivent ou se précèdent eux-mêmes en canon rythmique aléatoire, avec ses effets d’ombre, d’avants et d’arrière-plans. Pour une sensation de déphasage maximum, chaque musicien s’emploiera à mettre en relief son pavage rythmique en variant les dynamiques, les couleurs, les timbres, et les attaques ( en marquant chaque durée, selon l’effet de démultiplication désiré ) / ainsi, chaque configuration donnera un résultat très différent : si on cherche la ligne claire,  il est conseillé de coupler au minimum deux musiciens pour solidifier le résultat / si au contraire on recherche le ‘chaos organisé’, on optera pour un choix individuel aléatoire des découpes

pour un ensemble de 5 musiciens, parmi les 7776* possibles, voici quelques exemples de configurations

( * : le 1er musicien a 6 choix possibles, le 2ème aussi, donc pour les 2 musiciens cela fait: 6*6=36 possibilités, le 3eme aussi, etc…donc pour les 5 musiciens, il y a 6*6*6*6*6 = 6**5 = 7776 combinaisons )

en version ‘ligne claire’

1)

M1 : découpe principale en 5 : solo

M2 : découpe principale en 4 ( accords écrits )

M3 : découpe principale en 7 ( accords écrits )

M4 : découpe principale en 5 ( basse )

M5 : découpe principale en 5 ( batterie )

2)

M1 : découpe principale en 7 : solo

M2 : découpe principale en 7 : ( accords écrits )

M3 : découpe principale en 3 ( accords écrits )

M4 : découpe principale en ( basse )

M5 : découpe principale en ( batterie )

3)

M1 : découpe principale en 3 : solo

M2 : découpe principale en  ( accords écrits )

M3 : découpe principale en 7 ( accords écrits )

M4 : découpe principale en  ( basse )

M5 : découpe principale en 7 ( batterie )

4)

M1 : découpe principale en 3 : solo

M2 : découpe principale en 7  ( accords écrits )

M3 : découpe principale en 5½   ( accords écrits )

M4 : découpe principale en 4½ ( basse )

 vu que l’idée ici est de répéter continuellement la structure de 60 temps, quelques idées de variations ( en fonction de l’instrumentation ): choisir des tempos différents pour chaque passage, varier les dynamiques et les énergies, changer les formules ( duo, trio,…), varier les fonctions… les mélodies peuvent servir d’intro et/ou d’outro, elles pourraient également être déposées librement sur un déroulement A ou B, en déconnection totale

 

pour être complet, voici les inserts mélodiques ( composés par FABIAN FIORINI, et librement inspiré des couleurs en jeu )

une version parmi tant d’autres ( avec la deuxième partie de la mélodie en amorce )