MLK (2)
en jeu : accords tournants (CM3)
la deuxième partie est ‘open for solos’, sur un continuum hybride de 7 mesures de différentes longueurs ( 4, 6, 4, 5, 6, 5, 4 ) découpant une structure rythmique mouvante dans laquelle circulent toutes les matières / toutes les durées s’inscrivent dans un référent principal à valeurs longues ( très librement inspiré de ‘LA LINEA’, une autre composition de BERIO )
dans l’introduction de 6 mesures, la ligne de guitare mélodise la linea avec les 21 premières notes de la partie vocale de la partition originale de O’KING ( auxquelles on rajoute 3 notes Db Bb Db) / la linea réapparait à partir de B, mélodisée cette fois par les pizz des cordes
la partie 2 répète un cycle de 7 mesures en boucle, sur une gravité voisine de C / plusieurs propositions mélodiques et harmoniques ( basées sur la série à 7 sons et son complément ) se combinent et se superposent différemment à chaque répétition
les accords de piano sont construits comme des ‘accords tournants’, basse C et tierce majeure systématiquement haut perchée, timbrée par les violons 1 et 2 ( lettre A ) et l’alto ( lettre B )
base ( CM2/CM3 ) : C G Eb F# E
+ une tournante de triades issues de la série mélodique F A B C# Ab Bb D
+ leur complément ( sériel )
C Eb F# G E + F A B + C# D G# Bb
C Eb F# G E + C# Ab Bb + D F G# B
C Eb F# G E + D F A + C# G# A# B
C Eb F# G E + B C# Ab + D F A Bb
C Eb F# G E + Bb D F + C# G# A B
C Eb F# G E + A B C# + D F G# Bb
C Eb F# G E + Ab Bb D + C# F A B
le complément sériel est joué en deuxième moitié de mesure, et est mis en relief par la backing melody
solos sur la forme : pour circuler dans ce paysage harmonique abstrait et hybride, on peut isoler C Eb F# G B ( ou CM3 ) comme repère central autour duquel tournent les triades O’KING ( certaines notes sortent du mode ) / on pourra aussi explorer les couleurs M7
pendant les solos ( lettres B et C ) un backing de violons colorie les accords tournants, là aussi chaque durée s’inscrit dans la structure rythmique mouvante