21 EMANATIONS

21 EMANATIONS

 

en jeu: conduites modales, polymodalité ( EbM3-EbM4 )

 

open section

les couleurs harmoniques principales pour la partie solo sont définies par 4 conduites modales ( A, B, C et D )

 

-conduite modale A (EbM4)

 principe générateur : ordre ascendant modal par degré au départ de l’accord F B D# E A D :

( pour tous les exemples dans cette section, les # et les b altèrent uniquement la note qui suit )

on brise la systématique en changeant l’ordre d’apparition :

-conduite modale 2 (EbM4)

principe générateur : ordre ascendant modal par degré au départ de l’accord G# B D# F A D

on brise la systématique en changeant l’ordre d’apparition :

-conduite modale 3 (EbM3)

principe générateur : ordre ascendant modal par degré au départ de l’accord F# A B Eb G Bb ( et sauts d’octave random )

 on brise la systématique en changeant l’ordre d’apparition ( et en altérant parfois légèrement les voicings par des sauts d’octave )

 -conduite modale 4 (EbM3)

principe générateur : ordre ascendant modal par degré au départ de l’accord Eb F# D G C# ( et sauts d’octaves random)

à noter les rapports de transpositions en tierces majeures : 1 = 4 = 7 / 2 = 5 = 8 / 3 = 6 = 9

on brise la systématique en changeant l’ordre d’apparition ( et en altérant parfois légèrement les voicings )

ces 4 conduites modales tournent sur 5 mesures et s’inscrivent dans un continuum rythmique de 6 mesures, les possibilités d’agencements et de superpositions sont donc multiples : elles peuvent commencer au début du cycle rythmique et s’enchainer ( en alternant les couleurs M4 et M3 ), mais d’autres organisations sont possibles, en fonction du résultat recherché  / pour créer la sensation de déphasage, on peut envisager également de superposer les conduites modales en travaillant avec deux claviers, ou en les harmonisant avec les instruments à disposition.

les lignes de basse :

considérons la PF de EbM4 : D Eb E F Ab A Bb B = deux clusters chromatiques séparés par un triton / la basse 1 est mélodisée avec le premier cluster D Eb E F, la basse 2 est son exacte transposition au triton ( deuxième cluster )

la basse 3 mélodise l’entièreté du mode 3 / basse 4 et basse 5 sont ses exactes transpositions en tierces majeures

construction en réponse negative : superposées, les deux lignes remplissent tout l’espace rythmique ( excepté l’avant-dernière double croche du 5ème temps de la deuxième mesure )

 la règle du jeu pour la basse et la batterie consiste à alterner régulièrement les 5 lignes de basses en M4 et M3, de manière indépendante, en insérant régulièrement des ‘gaps’ ou des ‘freeze’ dans leur continuité mélodique et rythmique, la pulsation est continue mais le flux est régulièrement interrompu ou brisé / le hasard dictant le choix des lignes, elles seront soit isochrones, soit superposées / si le morceau est joué avec deux basses, bass 1 et 2 devront préférablement être jouées en sub

le soliste surfe sur ces tapis irréguliers, alterne l’exploration modale M4 et M3, ou navigue dans la ‘grisaille’ des 2 modes combinés ( total chromatique minus C )

les mélodies ( intro et head out )

intro ( green tara )

en amorce du foisonnement de la section solos, l’intro doit donner une impression de suspension, de calme avant la tempête / la mélodie et son harmonisation sont écrites dans le mode EbM4 ( excepté une appogiature mélodique mesure 10, F# ), les durées sont tenues et irrégulières / les accords s’inscrivent sur et autour de la mélodie, ils sont issus d’une nouvelle conduite modale :

principe générateur : ordre ascendant modal par degré au départ de l’accord E G# B Eb F D

head out ( blue tara )

la mélodie peut être jouée pour clôturer le morceau / les accords s’inscrivent sur et autour de la mélodie, ils sont issus de la conduite modale C ( EbM3), mais s’étirent dans un ordre différent